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Le Jardin des pollens (2011-2020)

Les deux grandes vagues de pollinisation par le vent
Au printemps, les pollens peuvent passer entre les branches des arbres sans être gênés par le feuillage. En été, les pollens peuvent se déplacer sur le même plan, au sommet des herbes.

Contexte de création

Depuis 2005, l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique (APPA), développe projets et actions de prévention concernant le risque allergique aux pollens, en partenariat avec le RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique).

Outre la surveillance « classique » hebdomadaire des pollens sur la zone de Lille, et la diffusion de la « météo pollinique » aux professionnels et particuliers de la région Nord – Pas de Calais, l’APPA avait souhaité développer un projet de « pollinier sentinelle ».

Le « Jardin des pollens » était un pollinier sentinelle où l’on observait quotidiennement des plantes et arbres très ordinaires, mais dont la floraison peut indisposer les personnes allergiques à leurs pollens (près de 20 % de la population est touchée). Celui-ci était le premier créé en région Nord-Pas de Calais.

Il était piloté par l’APPA, membre du réseau RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique), et la commune de Villeneuve-d’Ascq, sous le contrôle de l’ARS (Agence Régionale de Santé) et du Conseil Régional Nord-Pas de Calais.

Ce « Jardin des pollens » avait pour objectif une surveillance des espèces allergisantes en vue d’une alerte à visée sanitaire. Cela permet aux personnes allergiques d’anticiper leur traitement pour une meilleure efficacité.

Le « Jardin » visait également à l’information et à la sensibilisation de la population, par la mise en œuvre d’un parcours pédagogique et d’animations autour de la thématique, pour les publics scolaires comme pour le grand public.

Du pollen à la météo pollinique
Actuellement des méthodes existent pour les professionnels de la santé : les médecins sentinelles : « le public allergique est déjà malade ». Les allergologues référents sont les premiers témoins des manifestations allergiques et peuvent en alerter les réseaux tels le RNSA.

Un capteur de pollens au CHR de Lille
« le public allergique vient d’être atteint ». Chaque semaine depuis 2005, l’APPA analyse à l’aide d’un microscope les pollens qui ont été recueillis par le capteur volumétrique. Les médecins et autres professionnels de la santé sont prévenus de l’évolution des pollens allergisants selon leur espèce et leur quantité présente dans l’air grâce à l’édition du bulletin « La météo pollinique ». Ce dernier fournit également un indice allergo-pollinique pour la semaine sur une échelle de 0 (nul) à 5 (très élevé).

Le « Jardin des pollens »
« le public allergique va être atteint ». Un outil supplémentaire de prévention est ainsi créé. La surveillance est faite à la source de la production de pollens allergisants, avant qu’il ne soit observé en grande quantité sur le capteur. En cas de risque, une alerte à visée sanitaire pourra être lancée. Ces données prédictives sont également disponibles sur « La météo pollinique ».

Le « jardin des pollens » de Villeneuve-d’Ascq (2011-2020)

Baptisé le « Jardin des Pollens », ce pollinier sentinelle avait été créé en 2011 à la ferme du Héron de Villeneuve-d’Ascq (Nord). Cet espace d’observations phénologiques permettait le suivi de la pollinisation de 30 espèces, choisies en collaboration avec le RNSA, des praticiens en milieu hospitalier et libéral de la Communauté Urbaine de Lille et un groupe de botanistes de la région.

Le « jardin des pollens » se voulait :

  • un espace qui permettait à la fois une surveillance des espèces allergisantes pour une information à visée sanitaire précoce à destination des personnes allergiques,
  • un lieu de découverte pédagogique, pour une sensibilisation des publics scolaires comme du grand public.

L’observation

Une enquête de l’APPA auprès des allergologues du secteur avait permis de déterminer la liste des espèces régionales à suivre en priorité (arbres et herbacées, dont les graminées).
En fonction de cela, le « Jardin des pollens » a été divisé en deux parties.

  • une partie — présentée dans la cour de la ferme — où étaient observées 15 plantes herbacées : dactyle, fléole, ivraie, seigle, blé, maïs, houlque, chiendent, pâturin, fétuque, armoise, plantain, pariétaire, oseille et chénopode.
  • une autre partie – dispersée aux alentours de la ferme – concernait des exemplaires de 12 arbres et arbustes également surveillés pour leur risque allergique : bouleau, frêne, noisetier, aulne, charme, platane, peuplier, chêne, cyprès, saule, tilleul, hêtre.

Comment fait-on l’observation ?

En période de floraison, un technicien passait quotidiennement, aux heures les plus chaudes, contrôler la production de pollens. Il pouvait plaquer pour cela une surface enduite de glycérine contre les inflorescences puis vérifier si du pollen était resté collé à la plaque. Chaque présence ou absence était pointée.

Et ensuite ?

L’ensemble des observations était transmise électroniquement le jour même à l’APPA grâce à un outil de saisie en ligne mis en place pour suivre au quotidien la floraison des espèces. L’APPA transmetait ensuite les données à l’Agence Régionale de Santé et à la Cellule de l’Institut de Veille Sanitaire en région pour la mise en œuvre des alertes à visée sanitaire.

La diffusion de l’information était faite parallèlement via la « météo pollinique » et la mobilisation des professionnels de santé et des différents services de la ville de Villeneuve-d’Ascq.


Retrouvez toujours les conseils de prévention et inscrivez-vous à la météo pollinique sur https://www.appa.asso.fr/
APPA Nord – Pas de Calais 235 avenue de la Recherche – BP 86 59373 Loos Cedex Tél : 03.20.31.71.57 / pollen chez appa.asso.fr