Ferme du Héron

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Ruches en ville


utilité de l’abeille

Pour se nourrir et nourrir leurs larves, les abeilles cherchent le pollen et le nectar des fleurs qu’elles transportent en pelotes sur leurs pattes jusqu’à la ruche. À chaque passage sur une fleur, les abeilles retiennent des grains de pollen grâce aux poils qui recouvrent leur corps. Ce pollen, apporté de corolle en corolle, intervient dans la pollinisation des fleurs dont les étamines sont arrivées à maturité.

L’abeille a, ainsi, une utilité importante pour le développement et le maintien des écosystèmes. Elle permet d’assurer la fécondation et la survie de la majorité des espèces végétales.

La pollinisation par les abeilles, selon les espèces butinées, contribue à l’amélioration de la qualité et à l’augmentation du rendement. Elle apporte aussi une régularité de la production et une multiplication des semences plus importante.

Par exemple, pour le colza et le tournesol, une bonne pollinisation apportera une teneur en huile plus élevée. Dans un verger, le nombre insuffisant d’abeilles entrainera un nombre plus important de fruits déformés donc invendables.

Sans les abeilles (et les autres insectes pollinisateurs), il n’y aurait pas de petits fruits comme les framboises, mûres, cassis, groseilles et myrtilles dont la reproduction dépend de leur présence.

L’apiculture

Les chiffres de l’apiculture varient suivant les sources, les enquêtes et certainement sur la prise en compte ou non de l’apiculture familiale. Ainsi, en 2007, il y aurait 1 million de ruches et 16 000 tonnes de miel récoltées pour les statistiques agricoles (Agreste) et 1,4 million de ruches pour 18 000 tonnes de miel pour le ministère de tutelle. L’une des sources est économique (l’apiculture des « exploitants agricoles ») l’autre est réglementaire (la déclaration obligatoire auprès des directions départementales des services vétérinaires).

Le nombre de professionnel est d’environ 1 500 apiculteurs sur 70 000 ; près de 3 000 apiculteurs sont pluriactifs. les chiffres sont en constante baisse : 10 000 apiculteurs de moins en 20 ans et 9 000 tonnes de miel de moins de 1995 à 2003 (source INRA SNAF). La consommation de miel restant stabilisée à 40 000 tonnes, les importations augmentent et les grands groupes de l’agroalimentaire cherchent à imposer des règles de standardisation (anonymisation, disparition des origines, homogénéisation des gouts et textures, ultrafiltration masquant l’origine du butinage).

L’apiculture dans le Nord

Les ruches dans le Nord-Pas-de-Calais
nombre de ruches/apiculteurnombre apiculteurstotal des ruches
moins de 10 1550 9044
11 à 30 156 2753
31 à 70 28 1338
71 à 150 6 616
151 à 300 6 1399
plus de 300 2 864
total Nord-Pas-de-Calais : 1748 16014
(source : DGAL-DSV août 2005)
Nord : 10 1000 9100
Wallonie et Bruxelles : 12 3500 42000
France : 20 70000 1400000

L’apiculture, dans le département du Nord, c’est près de 10 professionnels, 10 sociétés apicoles, près de 1 000 apiculteurs, 9 100 ruches.

Si pour les statistiques agricoles (Agreste), une petite exploitation apicole comprend moins de 50 ruches, 10 ruches est un seuil pour les assurances responsabilité civile (l’assurance RC est, en France, forfaitaire jusqu’à 10 ruches). Ce seuil est souvent psychologique pour beaucoup de petits apiculteurs, autant que la charge de travail.

la répartition des ruches à Villeneuve-d’Ascq

L’apiculture urbaine devient de plus à la mode, pourtant elle a toujours existé. Sa médiatisation vient d’une part : de sa relative bonne santé par rapport aux problèmes que rencontre l’apiculture au niveau mondiale ; d’autre part : des peurs engendrées par l’érosion de la biodiversité. On a peur de perdre une « nature » avec laquelle on n’a déjà plus de contact.

Les ruches en ville :

  • Lille : 70 ruches (0,61 % de la superficie du département, 9 % de la population, 0,77 % des ruches) ;
  • Villeneuve-d’Ascq : 101 ruches (0,47 % de la superficie du département, 2,5 % de la population, 1,1 % des ruches) en 22 ruchers (5 ruches/producteur).
Ruchers (source : Direction départementale des services vétérinaires, mairie)
quartier ruchers ruches
Breucq - Sart Recueil 3 19
Prés - Bourg - Château 2 4
Cousinerie 3 30
Annappes - Poste - Brigode 8 27
Pont de Bois - Hôtel de ville 0 0
Résidence - Triolo 0 0
Ascq-Cité scientifique - Haute Borne 6 21
total 22 101

Plusieurs apiculteurs villeneuvois sans terrain ont du implanter des ruches à Lille et dans d’autres communes. Contrairement à d’autres régions, il y a peu de transhumance dans le département.

le rucher école du Héron

« Le Rucher École du Héron » est présent à la ferme du Héron depuis 1994 et c’est créé en association en 1998. Il organise une formation sur l’apiculture d’octobre à juillet.

Les cours théoriques (en hiver) dispensés par des apiculteurs confirmés permettent d’appréhender : la vie des abeilles, les produits et les habitants de la ruche, la législation, la commercialisation des produits, le matériel apicole… Puis, dès le mois de mars les cours pratiques ont lieu au rucher. Cette formation s’adresse à tous, elle se déroule à la ferme du Héron, le samedi après-midi pendant 15 séances.

Le rucher école est implanté à la ferme du Héron depuis 1994 après avoir quitté Lille. Il a réessaimé depuis à Dunkerque, Le Quesnoy, Lille (2009) et Dainville (près d’Arras).